Histoire du Canada en bande dessinée

écrit par Luc
Le 29 août 2024

Si vous êtes comme moi amateur d’histoire et dévoreur de bandes dessinées, votre cœur d’enfant va aimer ce qui suit. Quand l’Histoire du Canada se raconte en bande dessinée !

Suggestion : si vous êtes en visite et que vous vous demandez quel souvenir rapporter, une bande dessinée (tout comme un bon roman) peut être un joli cadeau à (s’)offrir. Vous les trouverez facilement dans nos librairies, dans les vôtres, ou sur le web… Voici donc une sélection de bandes dessinées, autant de p’tites histoires qui nous plongent dans la grande histoire du Canada. Bon voyage et bonne lecture !


Jacques Cartier
À la poursuite d’Hochelaga

Dessin : Patrick Boutin-Gagné
Scénario : 
Denis-Pierre Filippi      Année : 2017       Pages : 54

En 1535, Jacques Cartier arrive pour la deuxième fois dans le golfe du Saint-Laurent. S’il veut conquérir ces nouveaux territoires pour le compte du roi de France, il sait que cela devra se faire avec le concours des tribus indiennes locales. C’est pourquoi il renforce ses relations avec le chef Donnacona qu’il avait déjà rencontré lors de sa première expédition et qui le suivra plus tard en France. En fréquentant les Iroquois, Cartier découvre qu’en plus d’une nature florissante, ces terres abritent un peuple sédentaire et bien plus évolué qu’il ne l’imaginait…

Jacques Cartier est le premier explorateur européen à avoir noué un véritable dialogue avec les Indiens du Canada et à avoir consigné en détail leurs coutumes. Ce nouvel album de la collection Explora décrit ses deux dernières expéditions qui, malgré une conclusion houleuse, ont posé les bases du colonialisme français dans le Nouveau Monde, fondé sur l’échange et le partage avec les ethnies locales.

J’ai découvert il y a quelques années le travail remarquable de Patrick Prugne qui excelle dans l’art de l’aquarelle et des paysages, ses dessins sont vraiment superbes. Il a réalisé une série de 4 histoires indépendantes qui nous rappelle que la France a possédé un immense empire en Amérique du Nord. Du Canada au golfe du Mexique, de la chaîne des Appalaches aux montagnes Rocheuses, l’auteur nous transporte dans le temps et dans les immensités du Nouveau-Monde…

Canoë Bay

Dessin : Patrick Prugne
Scénario : Tiburce OgerAnnée : 2009     Pages : 76

Après avoir passé les premières années de sa vie à l’orphelinat en Nouvelle-France, le jeune Jack devient mousse dans la marine marchande britannique. Il est embarqué sur le « Virginia » commandé par le vieux loup de mer Lucky Roberts, avec un équipage de vauriens, anciens bagnards, enrôlés de force et autant le dire pas très recommandable. À bord, un autre gosse, Andrew Socks, gallois, orphelin lui aussi, en fuite…  Au programme, des traversées transatlantiques, la traite d’esclaves, une tentative de viol, une révolte contre « la tyrannie de la couronne », l’enlèvement d’une jeune fille et nos héros devenus des pirates… et ce n’est que le début ! Par la suite, ils partent à la recherche d’un trésor, se battent contre les Indiens avec d’autres Indiens, vendent des armes aux Français et finissent par avoir la peau des « méchants » Anglais…

Iroquois

Dessin & Scénario : Patrick Prugne      Année : 2016     Pages : 78

En 1608, Québec n’est qu’un nom griffonné sur une vague carte d’Amérique du Nord, une grande bâtisse fortifiée construite sur les rives du Saint-Laurent où une quarantaine d’âmes s’apprêtent à passer leur premier hiver. La France d’Henri IV se soucie peu de ces arpents de neige habités par une poignée de sauvages. Plus préoccupée par les richesses que lui procurent la pêche à la baleine et la traite des fourrures, elle n’envisage nullement l’installation d’une colonie.
Samuel de Champlain, fondateur de Québec, n’aura alors de cesse de défendre « son » Canada. Il saura imposer un climat de paix et de confiance entre nations amérindiennes (Hurons, Alguonquins, Montagnais) et Français. De ces relations naîtra un commerce florissant. Peaux de castors et de loutres s’échangent à bas prix contre marmites, haches, clous et autres divers objets en fer. Ce juteux commerce ne dure qu’un temps… Les raids meurtriers incessants que mènent les Iroquois dans la vallée du Saint-Laurent contre les convois de pelleterie hurons ou Algonquins exaspèrent très vite la petite communauté française. Soucieux de consolider l’alliance faite avec ses alliés amérindiens, Champlain prend le sentier de la guerre à leurs côtés et part pour l’Iroquoisie.

Deux autres albums se déroulent en Louisiane, colonie nommée en l’honneur du roi Louis XIV et vendue aux Américains en 1803. Ces 2 albums sont remarquables également !

Frenchman et Pawnee.

En 2017, Montréal a fêté son 375e anniversaire. Avant d’être la grande métropole du Québec, elle a commencé son existence sous le nom de Ville-Marie. C’est cette histoire qui nous est racontée. Une histoire, deux versions. Parce qu’il y a toujours plus d’une façon d’écrire l’Histoire… Ville-Marie prend le point de vue des colons européens. Osheaga prend le point de vue des tribus indiennes.

1642 Ville-Marie

Dessin : Jean-Paul Eid
Scénario : 
François Lapierre, Tzara      Année : 2017       Pages : 52

Ville-Marie. L’histoire des colons qui bâtirent Montréal.

Pour Gauthier, le colon français, et Askou, l’indien algonquin, l’heure est venue de se séparer. Gauthier restera parmi les siens, pour renforcer les colonies. Les années passent, et la Société Notre-Dame de Montréal, une mission censée évangéliser les Amérindiens, s’établit autour du campement de Ville-Marie. Mais, les tribus iroquoises de la région sont farouchement opposées au désir de colonisation de leurs envahisseurs. S’ils veulent poser les bases d’une colonie sereine, Gauthier et les siens devront cultiver l’entraide avec les Algonquins, ennemis séculaires des Iroquois. L’heure des retrouvailles avec Askou a-t-elle sonné ?

1642 Osheaga

Dessin : Jean-Paul Eid
Scénario : 
François Lapierre, Tzara      Année : 2017       Pages : 52

Osheaga. Les Indiens qui ont aidé à bâtir Montréal.

Gauthier, jeune colon français, et Askou, indien de la tribu des Algonquins, passent tout leur temps ensemble autour des fortifications du camp de Trois-Rivières. Mais cette période d’insouciance prend fin le jour où Askou retourne vivre dans la forêt avec les siens. Les années passent… Askou est devenu un guerrier redoutable de son clan. Il partage sa vie entre la chasse avec les trappeurs et la guerre contre les Iroquois qui mènent la vie dure aux colons européens. Lorsque son clan se rend au nouveau camp de Ville-Marie, fondé pour évangéliser les Amérindiens, les deux inséparables se retrouvent. Face aux épreuves, Gauthier et Askou tenteront, chacun à leur niveau, de faire de ce lieu un paradis pour leurs deux cultures réunies.

 Les Plaines d’Abraham – Tomes 1 & 2

Dessin : Didier Guengant     Scénario : Pascal Piatti     Année : 2013     Pages : 46

Eté 1759 – Québec, Nouvelle-France. Depuis quelque temps, l’armée britannique commandée par le Major-Général James Wolfe n’arrive toujours pas à percer les enceintes de la ville de Québec. Le gouverneur Vaudreuil et le commandant des troupes françaises en Amérique du Nord Louis-Joseph Marquis de Montcalm soutiennent le siège avec une main de fer en résistant aux bombardements incessants des canons anglais placés sur la rive opposée.

C’est dans ce contexte hostile et difficile que va se jouer le destin d’un aide de camp de l’armée française répondant au nom de François Johnston. Au cours des quelques jours qui précèdent la Bataille des Plaines d’Abraham qui fera basculer l’issue de la guerre et qui précipitera la chute de la Nouvelle-France, il découvrira ainsi les grands espaces du Nouveau-Monde et l’amitié d’un amérindien, un guerrier huron portant le nom d’Ours-les-deux-poings. Pour François, c’est un nouveau départ qui lui est offert… s’il survit à ce dernier combat…
« Si nous avions su que ces plaines devaient être le théâtre qui allait sceller à jamais le destin de la Nouvelle-France, nous ne serions sûrement jamais partis de Québec… »

Une série de 4 tomes d’après l’autobiographie de Pierre-Esprit Radisson, monument de l’histoire et du mythe canadien. Pierre-Esprit Radisson, pionnier, explorateur, marchand et véritable coureur des bois est une icône au pays à la feuille d’érable.

Radisson
1. Fils d’Iroquois

Dessin & Scénario : Jean-Sébastien Bérubé      Année : 2009       Pages : 48

Les aventures extraordinaires d’un coureur des bois. 24 mai 1651, Trois-Rivières. Malgré les risques d’une attaque des Iroquois, Pierre-Esprit Radisson décide d’aller chasser le canard avec deux amis. Lors de cette sortie, leur groupe est attaqué et le jeune français est capturé par les Iroquois. Ces derniers, étonnés par son adresse, le ramènent à leur village où il est adopté par une des femmes pour remplacer son fils perdu à la guerre. Il restera captif pendant plus de trois ans. Il apprendra la langue, les usages, et participera aux expéditions des indigènes, attendant patiemment le moment où il pourra s’enfuir et retourner à Trois-Rivières.

Radisson
2. Mission à Onondaga 

Dessin & Scénario : Jean-Sébastien Bérubé      Année : 2010       Pages : 48

Ça y est ! Les pères jésuites m’ont accepté ! Je repars en Iroquoisie ! » Juin 1657. Voilà trois ans que Radisson est revenu en Nouvelle-France, et lorsque deux jésuites lui proposent de les guider au fort de Sainte-Marie de Gannentaha pour aller convertir les Iroquois, Radisson accepte. Accompagnés de quelques Français et familles huronnes, ils retrouvent un groupe d’Iroquois chargés de les mener à destination. Le voyage sera long, semé d’embûches, de traîtrises et de massacres. Parvenus au terme de leur périple, les jésuites découvriront qu’il n’est pas facile de cohabiter avec les Iroquois, mais surtout que ces derniers ont décidé de les éliminer… Radisson est explorateur, commerçant, aventurier et rebelle. Les Amérindiens du Nord le surnomment « Tête de porc-épic ». Il vit aussi bien parmi les Indiens de la Nouvelle-France que parmi les bourgeois aristocrates de Londres. Il s’adapte à toutes les cultures, mœurs et coutumes, mais en gardant son indépendance et sa liberté, ce qui fait de lui un homme résolument moderne.

Radisson
3. Coureur des bois

Dessin & Scénario : Jean-Sébastien Bérubé      Année : 2011       Pages : 48

« Une contrée mythique… la Baie du Nord ! Pas un blanc n’y est encore allé… » Août 1658. Le beau-frère de Radisson décide d’emmener ce dernier à la découverte d’un endroit mythique que les Amérindiens appellent La Baie du Nord (baie d’Hudson). Malgré la reprise de la guerre contre les Iroquois et l’opposition du gouverneur de la Nouvelle-France, les deux explorateurs s’aventurent hors de la colonie. Mais ils devront d’abord traverser le blocus pour rencontrer des tribus qui n’ont encore jamais eu de contact avec l’homme blanc…

Radisson
4. Pirates de la baie d’Hudson

Dessin & Scénario : Jean-Sébastien Bérubé      Année : 2013       Pages : 48

1662 à 1682. Radisson et son beau-frère Desgroseilliers décident coûte que coûte de faire commerce des fourrures venant de la baie d’Hudson. Dégoûtés par l’attitude du gouverneur et des jésuites français qui n’ont de cesse de les spolier, ils se tournent vers les Anglais. Ces derniers acceptent et lèvent les fonds d’une expédition qui se révélera triomphale. C’est ainsi que le roi crée la Compagnie de la Baie d’Hudson…

Note : Si le personnage et l’époque vous intéressent, il faut lire aussi la trilogie exceptionnelle de Martin Fournier, les aventures de Radisson en 3 tomes, dont le premier a remporté le prestigieux Prix du Gouverneur général en littérature jeunesse (que je recommande vivement aux adultes itou !).

Légendes d’un peuple 

Dessin : Vincent Partel
Scénario :
Gilles Laporte
Année : 2014       Pages : 64

Les deux auteurs ont décidé de reprendre le travail du compositeur et interprète Alexandre Belliard, qui a réalisé trois livres-disques sur les légendes du Québec, pour le mettre en images et ainsi donner une autre perspective au propos.

Légendes d’un peuple s’adresse à un large public qui souhaite s’initier à l’histoire du Québec par de courts récits accessibles et captivants, mais rigoureux sur le plan historique et classique sur le plan du mode de narration graphique. Ce livre propose six courts récits : Marie Rollet, Pierre Lemoyne d’Iberville, Louis-Joseph Papineau, la révolte métisse, Émilie et Nolasque Tremblay et, pour conclure, une fable Huronne-Wendate. Chacun est précédé d’une brève mise en contexte et d’une médiagraphie permettant d’approfondir les six sujets abordés.

Agaguk 

Dessin : Yvon Roy
Scénario :
Jean-Blaise Djian       Année : 2008       Pages : 64

Il s’agit du roman d’Yves Thériault, un des classiques de la littérature québécoise très joliment adaptés.
Le Grand Nord canadien, plus précisément celui du Québec, ce vaste territoire au climat rude que seuls les Inuit, opiniâtres par nature, ont réussi à apprivoiser, est le théâtre de cette très belle épopée. L’action se situe vers les années 1940 alors qu’Agaguk, dont le père est le chef de sa tribu, décide de prendre femme et d’aller vivre en solitaire sur la toundra. Cette nouvelle vie, qu’il souhaitait calme et loin des rivalités tribales, sera toutefois rapidement perturbée par la perfidie d’un trafiquant sans scrupule. La suite des événements verra, sur fond de neige et de sang, s’accomplir la vengeance des uns et la fourberie des autres sous l’œil inquisiteur de la Gendarmerie royale du Canada.

Louis Riel, le père du Manitoba

Dessin : Zoran
Scénario : Toufik    Année : 1996      Pages : 48

De tous les personnages historiques de l’histoire du Canada, Louis Riel est peut-être le seul qui soulève autant d’intérêt aujourd’hui qu’à son époque.

Tragique épopée que celle de cet homme fidèle à son peuple métis, à son église catholique et à sa langue française. Il lutta avec acharnement pour les droits de son peuple contre un système politique rigide, celui du Canada à la fin du XIXe siècle. Sa grandeur et sa décadence n’auront duré que quinze années (1870-1885), mais ce furent des années d’aventure et de passion qui font de la vie d’un homme un destin exceptionnel au regard de l’Histoire. La bande dessinée va de la naissance du petit Louis Riel au Manitoba, le 22 octobre 1844, au jour de son exécution à Regina, le 16 novembre 1885.

Pionniers du Nouveau Monde (T1)

Dessin &  Scénario : Jean-François Charles    Année : 1982      Pages : 46

L’Amérique au XVIIIe siècle : une terre vierge, pleine de dangers et de promesses. Un espace d’aventure vers lequel se ruent colons appâtés par la perspective d’une bonne fortune mais aussi proscrits et criminels en quête d’un nouveau départ. Benjamin Graindal est de ces derniers. Et c’est pour échapper à la Police Royale qu’il débarque un jour en Nouvelle France sans imaginer que de terribles épreuves l’attendent…
Grande série d’aventure sur fond de Nouveau Monde proche de l’oeuvre de Fenimore Cooper par son souffle épique et le soin apporté à la reconstitution historique. Rejoint depuis par le talentueux Ersel, digne successeur graphique d’un des grands maîtres de la bande dessinée moderne, la série Les Pionniers du Nouveau Monde déploie une fois encore son goût pour les grands espaces sauvages et romantiques, ainsi que pour de solides intrigues à la mécanique imparable. Plus que jamais une référence !

Il y a 19 autres autres albums dans la série…  À partir du septième tome, les dessins sont assurés par Ersel. À partir du treizième tome, Maryse Charles se joint à son époux, Jean-François, pour l’élaboration des scénarios.

Magasin général (T1) 

Dessin &  Scénario : Loisel et Tripp
Année : 2006        Pages : 76

L’histoire de Magasin Général se déroule dans un village du Québec rural à partir du début des années 40. Elle gravite autour d’un personnage féminin, Ginette, veuve avant l’heure et héritière du principal commerce local (le « magasin général » qui donne son titre au récit), que l’irruption d’un étranger dans la petite communauté va progressivement réconcilier avec le bonheur ; bonheur d’aimer, bonheur d’être aimé(e), mais pas exactement de la manière que l’on pourrait imaginer…  Un des plus grands succès de l’histoire récente de la bande dessinée…

Les 8 autres albums de la série :

Un petit bonus, car ce n’est pas tout à fait une bande dessinée historique, mais un grand classique qui fait un clin d’oeil à la Belle Province ! C’est vrai, il y a beaucoup de clichés, mais les amis de Lucky Luke et les amoureux du Québec passeront quand même un bon moment !

Lucky Luke – La Belle Province 

Dessin : AchdéScénario : Laurent Gerra      Année : 2004          Pages : 44

Au cours d’un rodéo, Jolly Jumper tombe amoureux d’une magnifique jument, Province. Ce coup de foudre bouleverse la vie de Lucky Luke qui devra se rendre au Québec sur les traces de la belle afin de rendre le sourire à son fidèle compagnon.

L’histoire sonne comme un classique. Dans ce Far West francophone, le cow-boy solitaire croisera la route d’un aigrefin qui pense que l’argent peut tout acheter. Tout sauf la conscience de notre héros qui se dressera, seul comme toujours, contre les bandits. Poursuites, chevauchées, duels dans la neige et bien sûr d’homériques batailles de saloons, tous les ingrédients sont là pour le plus grand plaisir des lecteurs petits et grands.

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6 Responses

    1. Bonjour Claudie,
      Ça nous fait plaisir, merci à vous ! Il vous reste encore une belle panoplie de BD à lire alors 🙂
      Au plaisir de vous voir sur le sol canadien.
      L’équipe de Parcours Canada

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